La Prairie by James Fenimore Cooper

La Prairie by James Fenimore Cooper

Auteur:James Fenimore Cooper [Cooper, James Fenimore]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romans, Aventures
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2012-03-21T18:21:36+00:00


CHAPITRE XX.

Sois le bien-venu, vieux Pistol !

SHAKSPEARE.

Il ne se passa pas longtemps avant que le Trappeur fît remarquer à Middleton la taille imposante de Mahtoree, qu’il lui indiqua comme étant le chef des Sioux, Il avait été un des derniers à se rendre aux cris bruyants de Wencha ; mais dès, qu’il fut arrivé à l’endroit où tous ses compagnons étaient alors réunis, il sauta à bas de son cheval, et se mit à examiner ces marques extraordinaires avec l’air d’attention et de dignité qui convenait au rang qu’il occupait parmi eux. Ses guerriers, car il n’était que trop évident que tous ceux qui le suivaient appartenaient à cette classe d’hommes aussi intrépides qu’effrénés, attendirent le résultat de son examen avec patience et retenue, quelques uns des principaux braves osant seuls prononcer quelques mots pendant que leur chef était ainsi gravement occupé.

Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes que Mahtoree parut avoir pris une décision. Suivant alors les traces du sang, il s’arrêta successivement aux différents endroits où Ismaël avait trouvé de tristes preuves que son fils assassiné avait encore disputé sa vie à son meurtrier. Ils s’avancèrent ainsi en corps vers le petit bois, et enfin ils firent halte à quelques toises du lieu d’où Esther avait excité ses fils indolents à entrer dans le petit bois.

Le lecteur se figurera aisément que le Trappeur et ses compagnons ne voyaient pas avec indifférence un mouvement si menaçant. Le vieillard fit signe à tous ceux qui étaient capables de porter les armes de s’approcher de lui, et il leur demanda en termes peu équivoques, quoique à voix basse, pour qu’elle ne pût arriver aux oreilles alertes de ses dangereux voisins, s’ils étaient disposés à combattre pour leur liberté, ou s’ils voulaient essayer les moyens plus doux de la conciliation. Comme c’était un sujet dans lequel tous avaient un intérêt égal, il posa la question comme à un conseil de guerre, et non sans montrer quelques restes d’une fierté militaire qui n’était pas encore entièrement éteinte.

Paul et le docteur furent diamétralement opposés l’un à l’autre en opinion, le premier demandant un appel aux armes à l’instant même, le second épousant aussi chaudement la mesure politique d’une tentative de pacification. Middleton voyant qu’il était à craindre que la discussion ne s’échauffât et ne devînt trop bruyante entre des hommes dominés par des sentiments si différents, jugea à propos de se charger du rôle de tiers arbitre, ou plutôt de décider la question en vertu de son rang, qui lui donnait la voix prépondérante. Il se déclara donc pour la paix, car il voyait évidemment que, d’après la grande supériorité de nombre de leurs ennemis, tout acte de violence serait une imprudence qui attirerait leur perte.

Le Trappeur écouta les raisonnements du jeune militaire avec beaucoup d’attention, car il les développait avec le ton ferme d’un homme sur le jugement duquel la crainte n’exerce aucune influence, et ils ne manquèrent pas de produire une impression convenable.

– Cela est raisonnable, dit le vieillard quand Middleton



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